[Interview] Journal d’un forgeron confiné : Nicolas Pellenard

Alors que la France est confinée et que le football est à l’arrêt, Piero a pris son micro pour interviewer nos forgerons !

micro interview

Piero : Bonjour Nicolas, comment se passe cette longue période de confinement pour toi ?
Nicolas Pellenard
: « Tout se passe plutôt bien entre le télétravail pour la communauté de commune du Grand Charolais où je suis éducateur sportif et ma fille de 2 ans et demi qui demande un peu de temps. Mon épouse attend un 2e bébé pour le 17 mai donc on est aussi dans l’attente… Je fais un peu de bricolage et un peu de sport… On s’entretient en courant un peu de temps en temps ! »

 

Tu es entraîneur des U15, comment as-tu géré cette phase avec ton équipe ?
« Au tout début, nous étions dans l’inconnue. On n’a pas donné beaucoup de consignes aux joueurs car on ne savait pas si le championnat reprendrait. Par la suite, David Vasco a proposé des activités sur le travail technique, jongleries etc… via des vidéos et on a essayé de faire un petit suivi afin de les encourager en communiquant avec eux, notamment par l’intermédiaire des réseaux sociaux. »

 

As-tu été déçu par l’arrêt brutal du championnat alors que vous sembliez bien partis ? Vous étiez 2e à ce moment là…
« Oui c’est sûr que c’est frustrant de s’arrêter en championnat comme ça car je pense que l’on avait une bonne carte à jouer sur cette 2e phase. Nous avions pour objectif de finir dans les 2 premiers pour nous permettre de repartir en U15 intersecteur la saison prochaine. On avait une bonne carte à jouer donc mais c’est décevant car on ne le saura jamais. »

 

Peux-tu nous parler de tes premiers pas au foot ?
« Comme tous mes copains jouaient au football à Saint Vincent Bragny, j’ai débuté avec eux au club de foot ! En groupe, cela incite à y aller. J’y ai fait toutes les catégories de jeunes jusqu’à l’équipe seniors. »

 

Tu es ensuite devenu éducateur pour une grande partie de ta carrière. Peux-tu nous expliquer ce qui t’a attiré dans ce métier ?
« Après mes étude de STAPS, j’ai eu envie de devenir entraineur pour mettre en pratique les compétences que j’ai appris durant ma licence STAPS et afin de transmettre un petit peu ce qu’on m’a appris. Cela m’a donné envie de partager à mon tour et c’est aussi un plaisir. Je le fais toujours avec le sourire pour le plaisir de transmettre. »

 

Qu’est ce qui t’a fait venir au FCG au moment de la reconstruction  en 2011 ?
« J’avais rencontré Bernard Martin qui m’avait proposé de faire partie de l’équipe d’éducateurs pour la reconstruction du club et pour renforcer la partie jeunes. Cela m’intéressait d’autant que c’était le FCG ! J’allais voir les matchs régulièrement auparavant et donc, donner un petit coup de main pour la reconstruction… Je n’ai pas trop hésité pour ça ! J’ai également joué 2 superbes saisons lors de l’accession de l’équipe B en PH (actuel R2) avec Bernard Martin puis une seconde saison avec Johan Ramoissenet où l’on finit 4e. Ça a été une bonne expérience de joueur. J’ai également été éducateur pendant 5 années avec les U14 ligue, une année avec les U19 ligue puis je suis redescendu avec les U15 pour les 2 dernières saisons. »

 

Tu quittes le FCG, pourquoi ?
« En fait il y a plusieurs points : cela fait déjà 8 ans que je suis avec les jeunes et j’ai cette petite envie d’entrainer une équipe seniors. J’ai eu une opportunité lorsque l’on m’a proposé d’entrainer mon club de cœur : Saint Vincent. Du coup, je n’ai pas trop hésité et cela me paraissait intéressant. Au niveau de ma vie familiale également, comme on attend un 2e enfant, le temps va aussi me manquer pour partir le samedi avec les jeunes… Ce sera ma première expérience avec une équipe senior, je vais découvrir et je vais essayer d’apporter mes compétences acquises au FCG. Ce n’est pas la même gestion qu’un groupe de jeune mais je pourrais me référer à ce que j’ai pu voir fonctionner au FCG lorsque j’étais joueur en équipe B. »

 

Peux-tu faire un bilan personnel en tant qu’éducateur ?
« Je garde un excellent souvenir déjà de toutes les personnes que j’ai rencontrées. On voit défiler pas mal de monde entre les dirigeants, les éducateurs, les parents, les bénévoles et tous ceux qui œuvrent autour du club… Je devais être un des plus anciens éducateur jeunes et j’ai vraiment adoré cette catégorie de U14 avec la découverte du foot à 11. Il y a beaucoup de changement entre la catégorie U14 et U15 mais on est dans la base du foot à 11 et c’est super intéressant de voir évoluer les jeunes. On est dans cette phase et à un des tournants du foot à 11… C’est là qu’ils découvrent tout ! A l’époque de la reconstruction en U14, on a jamais réussi à être dans les 6 premières places qui nous aurait permis d’accéder aux U15 interligue car on avait un problème d’effectif… On était toujours dans la reconstruction et on n’attirait pas encore assez les jeunes. Montceau nous était passé devant et c’était difficile de faire revenir des jeunes chez nous. »

 

Il y a eu sûrement des meilleurs moments en tant joueur et éducateur pendant cette période ?
« Il y a eu la montée en PH (actuel R2) avec une saison complètement aboutie avec seulement 2 défaites ! On était une équipe où l’on s’entendait super bien avec une très bonne ambiance. En tant qu’éducateur, il y a eu un match amical contre Saint Etienne au Stade Jean Laville avec les U14. Je me souviens que les jeunes étaient très heureux de fouler Jean Laville et ils avaient tous le sourire aux lèvres ! C’était beau de voir ça et de les coacher à Jean Laville. Il y a eu aussi l’épopée de la Gambardella en U19 où l’on a été éliminé au dernier tour régional même si, à ce moment là, on bricolait chaque week-end avec nos problèmes d’effectifs entre l’équipe B et les U19 car on avait un nombre limité de joueurs et l’équipe B était un peu prioritaire… On se retrouvait souvent à faire des matchs à 10 voir à 9… Mais ce qui m’a marqué aussi, c’est d’avoir pu avoir des jeunes qui ont joué à un haut niveau par la suite ! Je pense à Sory Doumbouya qui est à St Priest après son passage au DFCO Dijon, Matteo Marsac qui a été à Saint Etienne, Marius Zampas qui est au centre de formation de Lille… C’est plutôt gratifiant pour l’éducateur que j’étais et aussi pour le club ! »

 

Penses-tu que ton rôle d’éducateur a permis d’évoluer et progresser ?
« Complètement ! Cela m’a permis d’apprendre plein de choses avec des éducateurs qui avaient de l’expérience et en tant que joueur en observant les manières de travailler de Philippe Correia, Johan Ramoissenet ou Bernard Martin… Dans un club structuré comme le FCG, c’est une très bonne expérience qui fait forcément progresser et cela donne une vision globale sur l’organisation d’un club. »

 

Avec du recul, comment vois-tu l’évolution de la formation jeunes du FCG depuis 2011 ?
« Il y a 8 ans lorsqu’on a relancé la formation, il y a eu des situations compliquées avec les problèmes d’effectifs que j’évoquais… Mais à force de travail, on a progressé petit à petit et je pense que l’arrivée de David Vasco cette année a apporté une nouvelle dynamique. Cela va permettre de passer un cap pour les années suivantes avec tout le travail qu’il met en place. Je pense qu’il y a de très belles générations avec les U11, U12, U13 et même les U14 et je pense que l’avenir du FCG est là ! Il y eu une belle avancée c’est sûr. »

 

Et comment juges-tu l’évolution de l’équipe première qui est la vitrine du club ?
« On sent bien que le groupe senior évolue. Il est de mieux en mieux structuré et on espère qu’ils vont franchir le cap pour passer en N2. Ce franchissement ferait passer aussi un cap au club tout entier ! Cette année, ils ont vraiment réalisé une super saison et c’est dommage car ils avaient fait pratiquement un sans faute au début… Il restait peu de chance pour la montée mais la saison n’était pas finie et il restait beaucoup de points à prendre mais voilà, on ne le saura jamais. »

 

Dans la situation actuelle, qu’aurais-tu envie de dire ?
« On va dire qu’il faut prendre son mal en patience pour que la situation s’arrange. Il faut que les gens fassent en sorte de bien respecter les gestes barrières et les consignes pour que tout cela s’arrête le plus tôt possible. J’ai forcément une pensée pour le personnel soignant car j’ai ma sœur qui est infirmière et mon beau frère ambulancier.
Enfin, je voulais aussi remercier le FCG et toutes les personnes que j’ai pu rencontrer. Je pense à Christophe Noluveau et Michel Berthommier que l’on embêtait régulièrement en tant qu’éducateurs pour régler nos soucis organisationnels. Mais également tous les dirigeants que j’ai côtoyé, les parents aussi. Quelque part, je resterai toujours un supporter du FCG ! »

 

Merci à Piero et Nicolas pour ces mots.
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Retrouvez nos interviews et notre série « journal d’un forgeron confiné« 

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