[Glorieux FCG] Michel Verger, chroniqueur sportif … nous raconte le Bataillon de Joinville ! (T2)

L’Amicale des Anciens du FCG, conduite par Michel Berthommier a eu l’occasion début 2017, de rencontrer le chroniqueur Michel Verger, originaire de la région d’Orléans, éminent connaisseur sportif … du football en particulier …  et nous avons pu le constater avec Michel Chaussin, très au fait de l’histoire du FCG.
Il écrit notamment dans la revue « Le Joinvillais », qui retrace, à raison de 2 ou 3 numéros par an, l’histoire des sportifs qui sont passés par le Bataillon de Joinville.

 

C’est d’ailleurs lors d’un coup de téléphone anodin au siège du Club, ou Michel Verger cherchait à contacter Guy Clopin pour évoquer justement … son passage au B.J. que tout est parti.

Il ne lui a pas fallut longtemps, lors de sa venue, pour comprendre qu’ici, à Gueugnon, il avait trouvé avec les membres de l’Amicale, une ambiance idéale et un vivier d’infos sur l’histoire du Club.

Mais sa première mission de rédacteur, il va la consacrer à rédiger les articles sur les joueurs gueugnonnais qui ont fréquenté le Bataillon ! A savoir dans l’ordre chronologique : Eugène Wrobel – J.Claude Berthommier – Guy Clopin -Christian Delachet – José Duch – Richard Trivino pour les « fouteux » et comme athlète : Daniel Mikolawczyk.

Souvenez-vous, nous avions publié ici même son premier article publié sur « Le Joinvillais » consacré à Jean Claude Berthommier, l’emblématique capitaine du FCG des années 70-80.

Lire : [Glorieux FCG] Michel Verger, chroniqueur sportif  nous raconte le Bataillon de Joinville !

Cette fois, Michel Verger s’est penché sur la carrière de Christian Delachet avec le passage au Bataillon de Joinville.
Vous découvrirez toute les étapes du gardien « vif et bondissant » qui a gardé les buts gueugnonnais de décembre 1973 à juin 1975.

L’article est un peu long mais tellement précis et factuel ! …
Il nous a promis de continuer la collection avec bientôt un article sur le passage de Guy Clopin au BJ, qui a eu l’occasion d’y séjourner en compagnie de nombreux grands joueurs.

 

Titre : Christian Delachet

C’est avec le Stade Français qu’il participe à sa première compétition importante en disputant en mai 1967 la finale de la Coupe Gambardella face à Quevilly, malheureusement perdue deux buts à un.  Cette épopée lui permettra d’être remarqué par André Gérard l’entraineur du club qui évolue en première division, ce qui l’amènera ainsi à côtoyer l’effectif professionnel à travers différents stages et aussi à acquérir sa confiance. Georges Carnus étant indisponible le 4 mai 1967 pour le match contre Nîmes au Parc des Princes, celui-ci n’hésite pas à le titulariser alors qu’il n’a pas encore 17 ans.

A l’époque, il sera le plus jeune gardien à avoir évolué à ce niveau. De cette période, où il découvre le monde du football professionnel, il ne garde que d’excellents souvenirs, sans même imaginer qu’elle pourrait en être la suite…Ne pensant toujours qu’à prendre du plaisir, sans jamais se poser de questions. Son père Jacques qui fut lui aussi gardien de but et professionnel notamment à Marseille où il y disputa deux finales de Coupe de France l’une perdue en 1940 et l’autre gagnée en 1943, ne l’ayant jamais poussé vers une carrière.

A 18 ans, tout change pour lui car il quitte Créteil et sa famille pour se retrouver seul à l’Olympique de Marseille où il a signé comme stagiaire. Bac en poche, il s’inscrit aussi à la faculté de médecine. Là, l’aventure a pris un visage beaucoup plus enthousiasmant où il découvre véritablement ce qu’est la vie d’un professionnel de football.
Il y passera trois saisons de 1968 à 1971 comme doublure de l’inamovible Jean-Paul Escale, ce qui lui vaut de ne jouer que deux matchs en division 1 et le reste ce sera avec l’équipe réserve qui évolue en Championnat de France amateur avec comme coéquipiers Di Caro, Chaumeton, Scotti et un certain Roland Courbis qui défrayera ensuite parfois la chronique. Ce qui lui vaut d’être sélectionné en équipe de France amateur dirigée par le duo Albert Borto et André Grillon. Il y côtoiera entre autre Guignedoux, Imiela, Prost, Parizon et aussi Daniel Horlaville qui n’allait pas tarder à être appelé au plus haut niveau.

Son principal concurrent à son poste est Guy Delhumeau, le gardien de Poitiers qui est le titulaire indiscutable. Il est vrai que ses mesurations 1,82 m pour 78 kgs alliées à ses qualités avaient de quoi impressionner. Christian moins athlétique, mais possédant entre autre un bon sens de l’anticipation et d’excellents réflexes disputera toutefois quelques matchs.

En 1971, Célestin Oliver le fait venir au Stade Malherbe de Caen pour y être titulaire en division 2 au côté des Guesdon, Hopquin, Rampant, Sorgi, Lekkak et autres.
Puis il reprend la direction du sud, destination Monaco avec un premier contrat professionnel de cinq ans qu’il résiliera au bout de dix huit mois, car l’entraineur du moment l’argentin Ruben Bravo et son adjoint qui privilégient tous les deux l’expérience à la jeunesse font venir un autre Christian, le girondin Montes et comme il préfère jouer plutôt que faire banquette, même avec un bon salaire, il décide donc de partir.

                                                                               

Cette fois, c’est en Bourgogne et plus précisément à Gueugnon qu’il fera une halte pour deux saisons de décembre 1973 à 1975 en tant que titulaire. Lors de la première, le club n’est pas au mieux mais il fait toutefois un bon parcours en coupe de France, même si l’aventure s’arrête en trente deuxième à Roanne battu 3 à 1 face à un St Etienne déjà en devenir où il retardera longtemps l’échéance, mais devra s’incliner devant Beretta, Lopez et Larqué.

La saison suivante arrive Casimir Nowotarski qui restera dans les mémoires l’entraineur emblématique du club car c’est lui qui va lui permettre de devenir l’équipe phare de division 2 que l’on connaitra ensuite, mais l’épopée de la coupe se terminera à nouveau au même niveau cette fois à Dijon face à Nancy par le score de 2 à 1.
Christian ayant eu l’honneur de détourner sur son poteau un coup franc remarquablement brossé d’un jeune encore pratiquement inconnu à l’époque, mais qui deviendra ensuite le spécialiste du genre. Son nom….Michel Platini qui fera ensuite la très grande carrière que l’on sait, parade malheureusement vaine car Di Caro démarqué reprendra imparablement.

A ces deux aventures avaient aussi participés, Jean Claude Berthommier, le capitaine et son frère Michel, Alain Chaussin, Fernand Barek et Noël Guenot.

Inscrit à la faculté de Marseille, puis à celle de Caen et aussi à Nice lors de son passage à Monaco en tant qu’étudiant, il est donc considéré comme sursitaire pour effectuer son service militaire. Ce qui lui vaut aussi d’être sélectionné comme international universitaire par l’entraineur Jean Dufour. Avec comme autre gardien, Jean Claude Malassagne et comme coéquipiers Philippe Redon, Gilles Berthommier qu’il retrouvera ensuite à Gueugnon et Arsène Wenger que l’on ne présente plus. De cette période, il se souvient d’avoir participé au Championnat du Monde qui s’était déroulé à Nice, mais sans plus….Et peut-être a-t-il sans doute aussi oublié avoir disputé un match contre la Belgique à Bruxelles gagné deux à un avec notamment Gilles Berthommier, victoire qui avait d’ailleurs été récompensée par un trophée.

Toute bonne chose ayant une fin, une fois son suris terminé, l’armée française se chargea donc de lui rappeler qu’il lui faudrait désormais penser à effectuer son service militaire et Roger Lemerre lui demande alors d’intégrer le Bataillon de Joinville. Il le laisse toutefois très souvent à la disposition de son club, même si les trajets effectués en voiture entre Fontainebleau et Gueugnon n’étaient pas toujours des plus faciles surtout pendant la mauvaise saison.

Pas très concerné par l’uniforme, il se rappelle surtout des entrainements pour préparer le fameux challenge Kentish et le Championnat du Monde. Avec lui dans cette promotion deux autres gardiens, Llorca de Lisieux la doublure de l’emblématique Soenen que l’on avait découvert en 1968 avec Quevilly et Lagorgette de Boulogne Billancourt, laquelle avait une forte consonance nordiste avec les Zaremba, Metsu malheureusement décédé depuis en 2013 et Jeskowiak, sans oublier aussi le nantais Amisse.
Malgré une victoire face à l’Angleterre, le challenge échappera cette année-là à la France qui présentait toutefois une belle équipe, mais dont les joueurs ne semblaient pas trop motivés par les
compétitions militaires.

Côté Championnat du Monde, l’aventure se terminera elle aussi assez vite en Turquie après un match des plus chauds, comme l’on peut souvent en connaitre là-bas et que l’intéressé découvrait
pour la première fois.
Match auquel il faillit d’ailleurs ne pas participer car auparavant il avait écopé d’une semaine de prison ayant tout simplement abandonné son poste de garde au grand désappointement d’un gradé
qui passait par là. Au bout de deux jours, il fut toutefois sorti de sa cellule, l’encadrement de l’équipe ayant sans doute jugé bon de ne pas se priver de son gardien titulaire pour ce déplacement qui
s’annonçait des plus périlleux. Quand aux jours restant, curieusement au retour il n’en entendit plus parler.

De cette période, il garde aussi le souvenir de beaucoup de voyages effectués essentiellement en avions militaires qui n’étaient pas des plus confortables.
Après deux saisons passées en Bourgogne, il signe à Valenciennes où il sera titulaire en division 1 en remplacement de Jean-Paul Escale dont il avait été la doublure à Marseille. Et en 1978, il arrive à Bordeaux où il succède à Philippe Bergeroo. Il sera titulaire jusqu’en 1982 participant ainsi en 1979 à la notoriété montante du club et à son arrivée ensuite sur la scène européenne en 1981. En trois saisons, il n’a manqué aucun match et malgré l’arrivée ensuite du gardien Yougoslave Dragan Pantelic, puis celle de jeune Richard Ruffier, il sera encore le plus souvent le titulaire du poste.

Mais à l’été 1984 après une saison des plus réussie et alors que l’équipe vient de remporter le championnat de France, cette fois la venue de l’international Dominique Dropsy le contraint à passer trois saisons sur le banc jusqu’en 1987.

Il décide alors d’arrêter sa carrière et de se reconvertir dans le métier d’entraineur, parfois dans un rôle d’adjoint, mais plutôt comme spécialiste des gardiens. Exilé au Qatar, puis aux Emirats et en Russie, il reviendra toutefois la saison dernière tout près de chez lui au club de Martigues.

Et l’intéressé de préciser «Mes diplômes en poche, j’ai pu faire ce que j’ai toujours eu envie, c’est à dire d’entrainer des gardiens et de faire passer mon expérience aux plus jeunes quels que soient
leurs niveaux. Ce que j’apprécie le plus c’est d’entrainer à l’étranger et dès que l’occasion se présente mes valises sont toujours prêtes».
Comme pour son précédent club, cette saison il n’aura pas à les utiliser, car c’est au Football Club Côte Bleue qui évolue en National 3 qu’il s’est arrêté pour y entrainer les gardiens de but. Celui-ci
regroupant les villes de Carry le Rouet et de Sausset les Pins dans les Bouches du Rhône, toutes deux situées à environ une trentaine de kilomètres de Marseille.
Donc si vous passez par là, vous avez de grandes chances de le rencontrer.

 

Par Michel Verger

Lire aussi : [Glorieux FCG] Anniversaire 1969 – 1979 … le samedi 06 avril : Interview de Michel Berthommier

PLUS D'ACTUALITÉS...

[Site Officiel] Nouvelle version de www.FCGueugnon.fr
[#PrepaFCG] – Les résultats du week-end des forgerons
[Total Foot – Radio Cactus] David VASCO : « Le bilan est plus que positif, on est passé au plus haut du niveau régional et chaque génération est complète. »
[Groupe Espoirs] Les séniors déroulent face à la JO Creusot
[eSport] Lancement de la saison 2022/23 du FCG eSport – nouvelle équipe Rocket League
[National 3] Les forgerons poursuivent par un nul face à Andrézieux-Boutheon
Facebook Twitter Instagram LinkedIn Video Newsletter Flux RSS


En apparence, rien de nouveau
mais sous le capot, notre équipe a travaillé
pour vous proposer la meilleure expérience et tous nos contenus !!

Les archives et la boutique restent ici toutefois
retrouvez désormais la nouvelle version
du site officiel des forgerons
sur www.FCGueugnon.fr/site/