De retour au club après plusieurs saisons d’absence, Maxime Lafay nous partage son regard sur la catégorie U8-U9, son rôle d’éducateur et sa vision de la formation des jeunes forgerons.
Peux-tu te présenter, ainsi que ta catégorie ?
Je m’appelle Maxime Lafay. Après huit ans d’absence, je suis de retour au club pour entamer ma onzième saison au FCG. J’occupe plusieurs rôles : éducateur des U9, joueur en équipe première, mais aussi chargé de développement commercial et responsable management auprès de nos apprentis.
Cette saison, nous travaillons avec un effectif de quatorze enfants en U9, avec trois séances d’entraînement par semaine et des matchs ou plateaux le week-end. Nous collaborons également avec la catégorie U8, qui compte onze enfants, ce qui permet de créer une vraie cohésion entre les deux groupes.
Quel bilan tires-tu de cette première partie de saison ?
Le bilan est très positif. Nous observons une évolution individuelle et collective du groupe. Je ne m’attendais pas à atteindre ce niveau aussi tôt dans la saison, donc c’est plutôt encourageant. Étant nouvel éducateur, les enfants ont dû s’adapter à un nouveau fonctionnement ainsi qu’à de nouveaux coéquipiers, avec quelques arrivants au sein de la catégorie U8-U9. La grande majorité est assidue, motivée et impliquée aux entraînements, ce qui nous permet d’aborder de nombreux contenus.
Nous sommes dans une logique de formation, donc les résultats ne sont pas notre priorité. Néanmoins, en tant que joueur, j’essaie de transmettre l’esprit forgeron : le goût de l’effort, la rigueur et l’exigence, le dépassement de soi et l’esprit de compétition. Nous mettons vraiment l’accent sur le jeu, ce qui permet aux enfants de progresser tout en prenant du plaisir, et c’est pour moi l’essentiel à cet âge.
Il faut aussi tenir compte des différences d’âge et de maturité. Entre un enfant né en janvier et un autre né en décembre, près d’un an d’écart existe, ce qui se ressent physiquement, techniquement ou dans la capacité d’attention. Certains ont également eu un parcours différent avec moins d’entraînements auparavant, donc des choses non maîtrisées ou à revoir. À nous, éducateurs, de prendre en compte ces paramètres pour faire évoluer chaque enfant à son rythme.
C’est aussi un âge où les enfants testent différents sports ou hésitent encore. Notre rôle est d’observer, d’accompagner et parfois d’orienter un enfant qui pourrait davantage s’épanouir dans une autre discipline. L’objectif est qu’il trouve le sport dans lequel il prendra du plaisir.
Qu’attends-tu de ton groupe à la reprise en janvier ? Quelles sont vos ambitions et objectifs pour la seconde partie de saison ?
Issu de la formation lyonnaise, j’accorde une grande importance au jeu, à la créativité et à la technique. Pour la seconde partie de saison, j’attends de mes joueurs qu’ils continuent à oser, à tenter et à s’exprimer librement, sans craindre l’erreur. Un enfant qui a peur de se tromper perd immédiatement confiance et, avec elle, sa créativité. C’est pour cela que l’environnement, éducateurs comme parents, doit encourager et valoriser cette liberté.
À huit ou neuf ans, tout n’est évidemment pas parfait. La façon de jouer que je leur demande implique de prendre des risques, ce qui peut conduire à encaisser des buts, mais cela fait partie intégrante de l’apprentissage. Nous ne cherchons pas à être les meilleurs en U9, mais à former des joueurs pour être les meilleurs en U13, une catégorie où les résultats deviennent déterminants pour le niveau de compétition à venir.
J’ai la chance d’entraîner un groupe de qualité, avec du potentiel et une vraie envie de progresser. Mon objectif est donc d’accompagner un maximum d’enfants de ce groupe sur plusieurs années vers le meilleur niveau auquel ils peuvent prétendre, en respectant leur rythme, leurs capacités et leur évolution individuelle.
As-tu un dernier mot à ajouter ?
Je remercie sincèrement les éducateurs qui m’accompagnent chaque jour : Thierry, John, Vincent, Léopol et Geoffrey. Ainsi que l’ensemble des parents pour leur confiance, leur soutien et leur implication auprès de leurs enfants.
Je souhaite également de très belles fêtes de fin d’année à toute la grande famille du FCG : bénévoles, salariés, éducateurs, joueurs, joueuses et supporters. Et j’ai déjà hâte de retrouver les enfants pour la reprise.
