[Interview] Entretien de mi-saison avec Philippe CORREIA

Discret depuis le début de saison, Philippe CORREIA, le coach forgeron des séniors A s’est entretenu sans réserve sur le début de saison des forgerons.

Piero : Philippe, Il y a eu beaucoup de changements pendant l’intersaison, cela a été compliqué pour toi ?
Philippe CORREIA : « Non parce que l’intégration s’est très bien faite. Au niveau du recrutement les nouveaux se sont bien adaptés, ils ont bien été accueillis par les anciens, ils ont un bon état d’esprit et cela s’est fait tout naturellement et assez rapidement. »

Beaucoup de nouveaux joueurs mais des cadres qui sont partis comme Quentin Vandame, Kevin Mingoua, Sékou Coumaré, Richard Trivino… Cela n’a pas été complexe de les remplacer ou de faire sans eux ?
« C’est sur que l’on a perdu quelques éléments cadres et d’autres bons éléments. Au niveau du recrutement on a voulu faire un renouveau pour redonner un nouvel élan à ce groupe. La mayonnaise a très vite pris et les nouveaux joueurs ont soif de prouver, ils ont envie d’aller de l’avant, ils ont des ambitions et nos cadres les ont bien intégrés et bien acceptés. Eux aussi veulent franchir un palier ! »

Peux-tu nous faire un premier bilan sur cette partie de la saison ?
«  Si on fait un bilan rapide, au niveau comptable il manque des points… On a du retard, je ne vais pas chercher d’excuses. »

Comment expliques-tu ce retard ?
« On a fait pas mal de recrutement avec certains joueurs qui manquaient de temps de jeu sur la saison précédente, beaucoup n’avaient pas joué depuis 4 mois ou même 5 mois comme Diadié Diarra, Steeven Harrison qui a fait très peu d’apparition en CFA, Dylan Mamessier qui n’avait pas joué pendant 6 mois… Cela nous a causé du retard sur le plan athlétique et peut expliquer de temps en temps des petits coups de mou. Cependant, ces nouveaux joueurs nous apportent une qualité technique dans le jeu et un peu plus de maturité. C’est le manque de rythme qui explique qu’on pêche en cours de match parce qu’on n’arrive pas à tenir 90min avec la même qualité de jeu. Je pense donc que la 2e partie du championnat sera beaucoup plus pleine que la première partie de la saison. »

Lors d’une précédente interview, le président confiait qu’il manque un buteur dans cette équipe… Est ce également un souhait pour toi ? On pense à Nicolas Kada qui était le meilleur buteur en honneur la saison passée mais qui a été lourdement blessé dès le début de saison….
« Effectivement, le regret que j’ai c’est le nombre de matchs où les prestations ont été très bonnes mais le manque d’efficacité offensive nous a pénalisé. C’est vrai aussi que Nicolas Kada aurait pu être la bonne doublure en attaque. Aujourd’hui si on doit recruter quelqu’un, il faudra que l’on ne se trompe pas. Il nous faut vraiment un finisseur parce que le contenu est généralement bon, mais les matchs bien joués ne suffisent pas, il faut aussi prendre des points et marquer pour gagner des matchs. »

Le dernier match contre Ivry était « un jour sans »… Comment analyses-tu cette contre performance ?
« On peut dire même qu’on était proche du néant… Heureusement qu’on a eu Florent Maddaloni qui nous a empêché de sombrer. Je me l’explique par un relâchement coupable, je les avais pourtant mis en garde en début de semaine, je leur avais dit que ce match contre Ivry me faisait très peur parce que dans l’approche et la préparation du match on n’était pas « dedans ». Cela s’est vérifié… On n’est pas assez responsable et cela je le regrette parce que c’était un match charnière, cela faisait plusieurs fois qu’on pouvait basculer en haut du tableau et on le rate par manque de concentration, par manque d’envie… C’est ce que je déplore le plus, c’est le manque de révolte. C’est ce qui m’a chagriné… On peut passer à côté d’un match mais le manque de révolte ça non je ne l’accepte pas ! »

L’équipe est à nouveau pénalisée par de longues suspensions de titulaires. Récemment on pense à Morad Benameur ou Florent Maddaloni… Cela pose problème pour l’équipe ?
« Aujourd’hui on n’est pas épargné par les suspensions les cartons rouges comme celle de notre gardien qui va nous pénaliser énormément… Après on fait aussi confiance à Ludovic Rose-Antoinette mais voila, on se prive d’un très bon gardien. Par contre, la décision du carton rouge pour Morad, je la trouve très sévère voir même plus que sévère ! De ce fait, l’équipe se rajeunit et elle perd en qualité de jeu… Mais on fera avec les moyens du bord, j’ai confiance dans le reste du groupe… »

Comment analyses-tu cette fin de 1ere partie de saison ?
« Je voulais bien terminer cette année 2016 à la maison, on a raté cet objectif. Il y a eu ce derby à Dijon. J’avais vraiment insisté sur cette notion de derby, sur l’approche du match et sur les ingrédients qu’il faut pour un derby. On y allait pour prendre des points et j’ai le sentiment du travail accompli car sur le plan défensif c’est un bon point de pris. Même si ce n’est pas encore suffisant et que l’on peut faire mieux, c’est un bon nul à l’extérieur. Contre Ivry, j’étais déçu par notre comportement. Là, c’est positif. »

Et quel serait ton souhait pour cette 2e partie de saison ?
«  Mon plus grand souhait serait de bien finir cette saison et de jouer un rôle mais pas un rôle pour le maintien ! Un rôle pour jouer la montée. C’est mon plus grand souhait, pour qu’on vibre un petit peu. »

Prochain match contre Pontarlier le 14 janvier, d’ici là, comment vas-tu gérer cette trêve ?
«  Les joueurs sont en vacances depuis le match de Dijon. La reprise se fera entre Noël et le jour de l’an c’est à dire du 26 jusqu’au 30 décembre et retour lundi 2 janvier pour préparer Pontarlier et St Genevieve qui seront également des matchs charnières et qui, je l’espère, nous ferons basculer vers la première partie du tableau. »

On va affronter Pontarlier, une des équipes favorites, en CFA2 depuis 13 ans et qui flirte pour la montée ces 4 dernières année. Y-a-t-il de l’espoir pour nous en vue d’une montée en CFA ?
« Aujourd’hui il y a une grosse attente auprès du club, auprès des joueurs et de l’entraîneur mais ce n’est pas évident. Nous c’est seulement notre 4e année et le CFA2 n’est pas si simple. Avec l’équipe d’Ivry, il y avait 4 joueurs qui faisaient partie du groupe pro à Créteil. Les gens l’ont bien vu… »

Pour cette 4eme saison en CFA2 justement, comment juges-tu ce groupe E ? Et quel est ton favori ?
« Aujourd’hui en favori, je mettrais Ivry parce que je les ai trouvés très bien en place, solides, une équipe qui dégageait une grande sérénité. Ensuite, concernant le niveau de cette année, je le trouve plus relevé que la saison passée. On connait le niveau de la région parisienne avec 5 équipes de très  bon niveau. C’est un championnat très ouvert, très intéressant mais comme j’expliquais aux joueurs, cela fait notre 4e saison en CFA2 et j’espère bien qu’on pourra s’en sortir assez rapidement… »

Tu a été joueur maintenant tu es entraîneur, comment juges-tu ces 2 rôles et quel est celui que tu préfères ?
«  Ce n’est pas comparable. Si j’avais pu jouer jusqu’à 50 ans je l’aurais fait… J’ai toujours l’âme d’un joueur et c’est pour cela que je m’entraîne un petit peu avec les joueurs encore aujourd’hui. Je n’ai pas encore basculé de l’autre côté mais j’apprécie beaucoup aussi ce rôle de d’éducateur, d’entraîneur et j’ai envie de progresser avec ce groupe. Il y a de la qualité mais malheureusement on se pénalise parce qu’on se met des barrières que certains ne veulent pas lever… J’essaie de les lever mais c’est difficile. J’ai envie de franchir un palier avec eux ! »

Quel est ton meilleur souvenir en tant que joueur ?
«  C’est forcément la montée avec le FC Gueugnon en D1… ça c’est inoubliable !! »

Philippe, tu te fais plus discret dans tes réactions d’après-match, peux-tu nous expliquer pourquoi ce silence ?
« C’est tout simplement parce que je n’aime pas la méchanceté gratuite que je déplore encore plus si ça touche le FCG. Aujourd’hui, je constate que l’on est content de mettre des gros titres quand ça va très mal mais qu’on entend plus parler lorsque ça va un peu mieux… C’est donc pour cela que j’ai décidé qu’aujourd’hui je ne parlerai plus. »

Merci à Piero et Philippe pour cet entretien et très bonnes fêtes de fin d’année à toutes et tous !