[Bénévoles] A la rencontre de Philippe Lauvernier

Nos bénévoles constituent une ressource précieuse et une force pour notre club et nous les en remercions pour cela !
Ainsi, nous continuons de mettre en avant les forces vives de la #ForgeronFamily en vous proposant cette fois-ci d’aller à la rencontre de Philippe Lauvernier

Piero : Bonjour Philippe, comment vas-tu et pourrais-tu te présenter stp ?
Philippe Lauvernier
: « Bonjour ! Je vais bien merci. Je suis né en 1959 et je suis originaire de Toulon sur Arroux : marié 2 enfants, retraité. »

Comment se passent pour toi cette période de pandémie ?
« Je suis assez fataliste mais jeune retraité et cela me donne l’impression d’une différence notable par rapport aux actifs qui ont des contraintes bien plus astreignantes que nous. J’avais planifié l’aménagement et l’entretien de la maison, jardin, bricolage… Également de la marche avec les Anciens du FCG, de la pêche et du WhatsApp ! Je me suis adapté et je vais le dire tout simplement : personnellement ça va. »

Peux-tu nous parler de ton cursus scolaire et de ton parcours professionnel ?
« J’ai été handicapé à mon plus jeune âge par ma dyslexie et je ne l’ai compris que beaucoup plus tard après l’école… Tous mes problèmes de lecture, d’écriture, d’orthographe venaient de là. J’ai néanmoins intégré l’école technique des Forges de Gueugnon avec un CAP de mécanicien à la clé toujours en étant très moyen à l’époque. J’ai travaillé ensuite à l’atelier en finition puis je suis parti pour l’armée.
Au retour, comme j’avais rejoint le FCG, j’ai aussi pu entrer au bureau d’études et y travailler la journée. Cela a été le déclic car au contact de personnes de haut niveau, j’ai découvert un autre monde. Cela m’a tiré vers le haut de côtoyer ces gens, qui avaient de la réflexion, qui prenaient du recul, et qui ont su me motiver parce qu’ils avaient détecté en moi un potentiel !
J’ai suivi des cours de dessins industriel pour me perfectionner et lors du gros chantier de la LRB11 en ’89, on m’a dit que j’avais un profil qui pouvait les intéresser pour travailler sur des projets alliant organisation et sécurité. Cela m’a plu énormément et m’a permis de monter petit à petit dans la hiérarchie. Je suis donc devenu responsable et détaché sur le projet de la mise en conformité de l’usine sous les ordres de Gilles Kaczorowski, responsable du bureau d’étude qui faisait partie de l’entité Usinor Engineering. Ce fut ma première grosse mission et elle m’a permis de devenir le Coordinateur Sécurité numéro 1 vers ma fin de carrière en 2006.
Mon plus gros chantier, ce fut la RD79 sous les ordres du chef de projet Eric Bardet. Ce fut quelque chose d’extraordinaire d’apparaitre aussi haut sur l’organigramme de ce grand projet… Il était loin le moment où j’étais jadis nul à l’école ! Tout cela, je le dois à Luc Beaumont qui venait de l’Ardoise et qui m’a mis sur orbite après un entretien professionnel. »

« Ce constat sur le bagage technique m’a convaincu qu’il était un élément indispensable pour les jeunes ! Si on ne le fait pas au bon moment, c’est très compliqué voir irréversible pour progresser. Quand tu es gamin, tu apprends. Quand tu es adulte tu mets en application. »

Comment as-tu débuté le foot ?
« J’ai appris à jouer au foot à Toulon sur Arroux où j’avais un copain qui était gardien de but et avec qui on s’amusait à jouer. J’ai joué avec toutes les équipes de jeunes à Toulon avec Paul Dumont et Gargot Montcharmon. J’aurais pu venir jouer à Gueugnon quand j’étais à l’école technique lorsque j’avais 14 ans mais cela ne m’intéressait pas à l’époque car je préférais rester avec mes copains. J’ai évolué jusqu’à 17 ans à Toulon, en équipe A en Promotion de Ligue avec un certain Hubert Diondet comme entraineur. »

Qu’est ce qui t’a amené à rejoindre le FCG ?
« Lors mon retour de l’armée, j’ai rejoué une année à Toulon puis j’ai signé à Gueugnon après un contact avec Marc Dessoly qui était mon chef d’équipe à l’usine et sur une discussion avec Alain Dessoly qui recherchait des joueurs de la région avec un potentiel. J’ai joué en équipe C et en équipe B. J’étais un joueur moyen avec un bon physique mais trop moyen techniquement pour jouer au niveau supérieur… Par contre je pouvais courir énormément et comme un dératé ! C’est là que j’ai regretté de ne pas être venu plus tôt au FCG car à vouloir jouer dans la facilité avec les copains, on ne progresse pas.
Ce constat sur le bagage technique m’a convaincu qu’il était un élément indispensable pour les jeunes ! Si on ne le fait pas au bon moment, c’est très compliqué voir irréversible pour progresser. Quand tu es gamin, tu apprends. Quand tu es adulte tu mets en application. »

Quels ont été tes meilleurs souvenirs de footballeur ?
« Un de mes meilleurs souvenirs avec l’équipe C, coachée par Alain Dessoly, fut en ’85 lorsque nous sommes montés en 4e Division de l’époque après un match à Nevers. L’équipe avait en son sein beaucoup d’éducateurs : Michel Delvaux, Manu Coehlo, Hubert Diondet, Alain Dessoly, Michel Royer… Par la suite, j’ai joué en « corpo » avec pas mal de bons souvenirs aussi ! Nous sommes allés 2 fois en demi-finale nationale du championnat de France et de la coupe de France corpo. J’ai également été sélectionné en Equipe de Bourgogne Corpo et j’ai eu aussi une sélection pour un « rassemblement d’équipe » en équipe nationale mais je me suis blessé à la cheville et je n’ai pas pu y participer. »

« Ce sont tous ces gens-là sortis du sérail du football, comme tous les anciens qui nous ont rejoint après sous l’ère Bernard Canard et qui ont redonné l’identité du FCG ! »

Parles nous aussi de ta casquette d’éducateur…
« Titulaire du BE1, j’entrainais déjà les jeunes à Toulon. J’ai toujours et naturellement aimé ça d’aider les autres ! Après avoir joué à Gueugnon, je suis devenu entraineur à Toulon puis Sanvignes et je suis revenu en corpo à Gueugnon par facilité de la proximité et car je voulais encore jouer un petit peu… J’adorais jouer au ballon !
Après le corpo, on m’a sollicité pour m’occuper des jeunes et j’ai entrainé les 13 ans de la section sportive. J’ai fait à ce moment-là un choix professionnel, et comme je l’ai dit précédemment, les opportunités professionnelles il faut les saisir vite ! »

Et tu as également été au comité directeur du district ?
« Oui ! L’idée à cette époque était de pour pouvoir être entendu, pour cela il fallait être au cœur du système et j’ai donc été élu au comité directeur pour représenter les clubs du District en plus du FCG. J’ai fait 2 mandats et demi au district avec Michel Martin. »

On te retrouve comme dirigeant durant la période de la L2 du FCG puis tu as fait partie de ceux qui ont œuvré pour la reconstruction du club après le dépôt de bilan…
« Cette période pour moi a été la pire des périodes… Cette descente de L2 puis les saisons en National avec tout ce que cela représentait sportivement… J’étais alors avec Michel Villeret le président de l’association FCG, René Bernard, Stephane Pommier et c’est là que l’on s’est aperçu que l’association n’était désormais perçue que comme un « prête nom ». C’était difficile de parler aux pros, que ce soit aussi bien Philippe Demael ou que ce soit après avec Pierre-André Dubreuil président par intérim et après, il y a eu le passage Vairelles et le dépôt de bilan.
Avec Michel Villeret et René Bernard, on a tout fait pour garder l’Association FCG ! A cette époque, nous n’étions que tous les 3 puis par la suite, nous avons fait rentrer les anciens comme Michel Berthommier, Guy Clopin, Vincent Stropoli ou Fred Soulier. Une fois que tout a sombré, on s’est dit qu’il fallait essayer de sauver ce qui pouvait l’être et je me rappelle avoir dit à l’époque qu’il fallait « sauver la taxe d’apprentissage » et c’est d’ailleurs ce qui nous permis de redémarrer. Ce sont tous ces gens-là sortis du sérail du football, comme tous les anciens qui nous ont rejoint après sous l’ère Bernard Canard et qui ont redonné l’identité du FCG ! »

« Nous sommes beaucoup mieux structuré désormais pour accueillir les jeunes filles et garçons avec tous les jeunes éducateurs que l’on a. A l’époque on le faisait par nécessité mais aujourd’hui on est prêts pour les accueillir !. »

On t’a confié des missions diverses voir difficiles pendant la reconstruction ! Je pense à l’arbitrage où le foot féminin…
« En effet, il nous fallait des arbitres pour respecter la règlementation et comme il n’y avait plus de limite d’âge, j’avais plus de 50 ans à ce moment là, j’ai passé le diplôme avec Gilles Dessoly. On a aussi emmené 2 jeunes du club avec nous ce qui nous a permis d’être en règle et d’avoir droit à des joueurs mutations. D’ailleurs, après cette expérience au plus bas niveau sportif, je peux dire que plus on descend de niveau, plus c’est difficile à arbitrer ! »

Et les féminines ?
« Je l’ai tout d’abord connu avec Robert Creuzet qui m’a présenté Sandrine Bretigny (ndlr : internationale française originaire du Creusot) quand j’étais à la section sportive au collège. Je l’ai entrainée pendant 3 ans lorsqu’elle jouait à Sanvignes mais qu’elle s’entrainait avec nous.
Après la relance, comme la règlementation exigeait que des filles soient représentées au sein des effectifs, on m’a naturellement demandé de m’occuper du foot féminin au FCG. Cela coulait de source ! De coup, pendant 1 an ou 2, je me suis occupé de nos féminines en commençant par les débutantes. J’en garde un bon souvenir et je pense surtout nous sommes beaucoup mieux structuré désormais pour accueillir les jeunes filles et garçons avec tous les jeunes éducateurs que l’on a. A l’époque on le faisait par nécessité mais aujourd’hui on est prêts pour les accueillir ! »

Et comment juges tu notre équipe séniors aujourd’hui ?
« Je pense qu’aujourd’hui le club est de plus en plus structuré. Il s’est renforcé avec beaucoup d’éducateurs d’expérience et de bon niveau et ce pour tous les secteurs. Cela nous a permis et doit nous faire progresser à tous les niveaux. Notre équipe séniors a un bon niveau aussi mais, lorsqu’on a un bon joueur c’est difficile de le garder car il peut partir à la trêve… Nos très bons jeunes peuvent s’en aller aussi à Dijon, Saint Etienne… Pour garder un noyau gueugnonnais et régional, il faudra des années et cela passera forcément avec ce qu’on produira avec nos jeunes. C’est ce que Richard Trivino, Philippe et Fabrice Correia sont en train de faire en séniors avec des joueurs de la région ! Pour répondre à ta question, je pense encore aujourd’hui que l’équilibre est assez fragile mais qu’une équipe qui nous ferait monter pourrait justement accélérer le processus. »

« Il faut donner du temps et prendre du plaisir à condition que les contraintes restent supportables, dans la mesure du possible, pour soi et ses proches […] Tous travaillent dans le même sens c’est ce qui fait la force du club »

Qu’est ce qui t’anime en tant que dirigeant et bénévole au FCG ?
« Si on fait le résumé de tout ce qu’on vient de se raconter, on peut dire que j’ai commencé ce sport qui était pour moi un jeu. Le foot m’a permis de vivre dans la collectivité et même aujourd’hui quand je joue au foot avec mes petits-enfants, j’adore ! Et tant que je pourrais, je jouerai. C’est ma vie parce que c’est le foot qui m’a permis de rentrer au bureau d’étude et donner une impulsion à ma carrière professionnelle. J’ai rendu au foot ce que j’estime qu’il m’a donné dans ma vie d’homme. Aujourd’hui, alors que je suis retraité, je ne m’impliquerai plus tous les jours comme avant.
J’ajoute aussi que pour que le foot soit « ma vie », il a fallu que je sois très bien marié ! Cela n’aurait pas été possible autrement… J’ajouterais enfin qu’avoir pu vivre ce long parcours, du plus bas niveau avec les amateurs comme mes débuts à Toulon, en passant par les instances du football et jusqu’à l’élite à Gueugnon, tout cela fait que le football est et restera toujours présent dans ma vie ! »

 On peut dire qu’au FCG, le rôle des bénévoles est précieux ?
« C’est le principe même d’une association ! Il faut donner du temps et prendre du plaisir à condition que les contraintes restent supportables, dans la mesure du possible, pour soi et ses proches. Le dogme c’est de donner sans rien en attendre. C’est ce qui fait la solidité de notre club, cette osmose entre les dirigeants du haut de la pyramide que sont Bernard Canard et Christophe Noluveau, et les bénévoles. D’ailleurs des nouveaux sont venus apporter leur savoir-faire ! Tous travaillent dans le même sens c’est ce qui fait la force du club. »

Philipe, qu’aimerais-tu rajouter pour clôturer notre discussion ?
« Aujourd’hui le FCG est sain et doit nous permettre d’avoir de bonnes perspectives. Notre sérieux financier et notre travail global doit nous permettre de franchir cette période et d’en ressortir encore plus costauds que les autres ! »

Merci à Piero et Philippe pour ce riche entretien !
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