Alors que la nouvelle saison se dessine en coulisses, nous vous proposons de retrouver les propos de Christophe Noluveau, Directeur Général du FCG, pour faire le point sur la situation du club.
Piero : Bonjour Christophe, pourrions-nous faire un premier bilan et discuter des perspectives pour cette saison en cours ? Tout d’abord, l’encadrement et l’arbitrage a considérablement progressé ces dernières années. On se souvient de la période depuis 2011 où nous reprenions de manière complexe...
Christophe Noluveau : « Il est vrai que nos attentes sont de plus en plus élevées, et en regardant en arrière, nous constatons le chemin parcouru, il ne faut pas l’oublier. En tant que personne qui aime le développement, je ne me contente pas de l’existant. Cependant, en jetant un coup d’œil en arrière, il est vrai que parfois, on peut se plaindre un peu trop. Il y a quelques années, la structure du club était complètement différente à tous les niveaux, que ce soit au niveau de l’encadrement sportif, du niveau de compétition de toutes nos équipes, ou encore du niveau des féminines ou de l’arbitrage. Nous avons progressé à tous les niveaux, mais il reste encore du chemin à parcourir, car l’arbitrage n’est jamais un long fleuve tranquille. C’est un sujet qui revient fréquemment sur la table.
Il est également vrai que sur le plan économique, nous avons fait des progrès significatifs. Ces dernières années, nous avons pu investir davantage dans l’encadrement, il ne faut pas le négliger. Nous étions convaincus que l’encadrement était la pierre angulaire pour obtenir de véritables performances au niveau des jeunes. À l’époque, la priorité était l’équipe première qui agissait comme la locomotive, et nous sommes actuellement en pleine progression au niveau de nos équipes de jeunes. Nous travaillons pour que nos éducateurs puissent monter en compétences et améliorer leur niveau de diplômes. C’est un véritable axe de progression si nous voulons atteindre des performances encore plus élevées. L’objectif ultime est également de permettre à certains d’accéder au niveau de l’équipe espoirs et au niveau N3… »
« Notre objectif est de toucher toutes les structures entrepreneuriales, les collectivités et tous les publics (jeunes, personnes âgées, personnes en difficulté, demandeurs d’emploi…). Véritablement, nous cherchons à tisser des liens avec tous. Ainsi, le FCG prendra vie à travers son territoire avec le soutien de tous les acteurs présents sur sa zone. »
Le FCG est également devenu un acteur du contexte économique et territorial, ce qui constitue une nouveauté. Je pense que le FCG est à un tournant.
« Oui, c’est un axe de notre stratégie depuis plusieurs années. Si le FCG veut perdurer, il doit bénéficier du soutien de son territoire. Pour obtenir ce soutien, le FCG doit être force de proposition, être créateur d’événements, et facilitateur de liens et de cohésion entre tous ses partenaires, entreprises, collectivités, adhérents, et tous les acteurs économiques et sociaux. Cela s’applique au niveau du sport adapté, comme nous le faisons également au niveau des EHPAD en travaillant avec le public en difficulté, qu’il s’agisse de personnes handicapées ou de personnes âgées.
Notre objectif est de toucher toutes les structures entrepreneuriales, les collectivités et tous les publics (jeunes, personnes âgées, personnes en difficulté, demandeurs d’emploi…). Véritablement, nous cherchons à tisser des liens avec tous. Ainsi, le FCG prendra vie à travers son territoire avec le soutien de tous les acteurs présents sur sa zone. »
L’événementiel est également important grâce notamment aux infrastructures telles que le stade Jean Laville …
« Nous souhaitons être créateur et organisateur d’événements importants. Nos infrastructures nous le permettent, et la Ville de Gueugnon est toujours attentive et facilitatrice lorsque nous leur proposons d’accueillir un événement sur le territoire. Nous l’avons fait par le passé en organisant des matchs caritatifs et des matchs de compétitions de haut niveau. En 2024, nous aurons la chance d’organiser un grand match caritatif et événementiel le 1er avril 2024, un lundi férié, le Lundi de Pâques. Ce sera une belle fête humaine, sportive et caritative. Nous sommes déjà en train de réfléchir à la troisième partie de l’année 2024, pour voir si nous pouvons accueillir un autre événement. »
« Je suis convaincu que cela sera un succès, et surtout, la noble cause derrière tout cela est l’UNICEF. L’objectif est de récolter un maximum de dons pour cette association et son œuvre. Un bel événement pour notre territoire à Jean Laville.. »
Peux-tu nous parler de cet événement organisé au profit de l’UNICEF ?
« Cet événement se prépare depuis longtemps. Nous l’avons officialisé le 7 décembre en mairie de Gueugnon en présence du maire et du Président du département de Saône-et-Loire. Nous entrons déjà dans la dernière ligne droite, cela va arriver très vite, le 1er avril. Nous avons la chance d’avoir le soutien des collectivités et des partenaires privés. Nous avons déjà un socle de certitudes, la billetterie est bien lancée, et nous ressentons un engouement. C’est un événement différent par rapport au match du Variétés Club de France en 2018. Il a une connotation plus jeune avec la présence d’influenceurs, d’humoristes, de youtubeurs, alors que le Variétés était davantage axé sur les anciens joueurs de football. On sent, via la billetterie, que le public jeune sera nombreux. Ce sera un événement familial, un lundi férié en début d’après-midi. Tous les responsables de pôles, ainsi que leurs équipes, sont déjà à pied d’œuvre pour que la fête soit belle et pour remplir le stade Jean Laville. Je suis convaincu que cela sera un succès, et surtout, la noble cause derrière tout cela est l’UNICEF. L’objectif est de récolter un maximum de dons pour cette association et son œuvre. Un bel événement pour notre territoire à Jean Laville. »
Où en sommes-nous aujourd’hui au niveau des partenariats ?
« Nous avons la chance de bénéficier d’une grande fidélité de nos partenaires, ce qui est impressionnant. De nombreuses entreprises nous soutiennent, chacune à son niveau et selon ses possibilités. Nous comptons également sur le soutien de partenaires majeurs qui jouent un rôle crucial, ainsi que d’autres qui nous soutiennent à travers différentes actions commerciales, publicitaires ou de mécénat. C’est ce maillage de partenaires et d’entreprises qui constitue la force du FCG. Nous ne sommes pas dépendants d’une seule entreprise, et le fait que de nombreuses entreprises du territoire nous soutiennent renforce notre action sur le territoire. Nous tenons à les remercier, car la majorité de notre budget provient des partenariats privés, et sans eux, le FCG ne serait pas là où il en est aujourd’hui. »
On a parlé d’un budget à la baisse, pourrais-tu nous expliquer où en dire plus ?
« Oui, effectivement, et pour différentes raisons, il y a eu une inflation des budgets dans toutes les divisions, en raison du post-Covid. Nous avons réussi à augmenter notre budget année après année, dépassant le million, alors que nous étions à 200 000 euros en 2011. Nous avons plus que quintuplé ce budget, atteignant des sommets. Cependant, nous avons été prudents et réalistes. Pour notre budget 2023-2024, il a fallu effectuer quelques ajustements et réductions sur certains postes, notamment au niveau de la masse salariale. Annoncer des baisses de budget n’est jamais facile, et nous avons dû faire des efforts, surtout au niveau du budget de l’équipe première. Richard et Philippe ont dû composer avec cette nouvelle donne. C’est pourquoi nous avons annoncé le maintien comme objectif prioritaire de l’équipe première. Je le rappelle, le maintien est l’objectif du club, et il faut être réaliste dans ces conditions. »
Peux-tu faire un bilan au niveau de l’arbitrage ?
« Cela fait plusieurs années que nous respectons nos obligations, voire même que nous les dépassons. C’est toujours un travail de longue haleine, notamment grâce à nos arbitres et à leur fidélité. Cependant, le fait que nous puissions en former chaque année est délicat compte tenu de la difficulté d’arbitrer et des obstacles rencontrés comme les incivilités ou les problèmes majeurs sur les terrains. Cela a découragé plus d’un arbitre, et certains ont été tentés de rejoindre d’autres clubs pour diverses raisons.
Ainsi, nous nous engageons à redynamiser cet axe-là en lançant toutes les actions de communication et de formation envers nos jeunes pour les encourager à suivre des formations d’arbitrage. Pour l’instant, si nous faisons notre travail correctement et remplissons nos responsabilités, nous n’aurons pas de conséquences néfastes. »
Au niveau des féminines, qui était un sujet complexe à gérer, le bon élan semble être pris, avec cerise sur le gâteau, certaines de nos filles jouent au niveau national.
« Il est vrai que pour les féminines, nous avons un double projet. D’une part, permettre à celles qui ont de réelles capacités de performer et de jouer dans des clubs professionnels, ainsi que la capacité de jouer dans des clubs régionaux en mixité jusqu’à l’âge maximum autorisé. Nous avons ainsi pu mettre en valeur trois jeunes joueuses qui ont intégré l’OL et le DFCO. D’autre part, nous souhaitons permettre à toutes les féminines qui le souhaitent de pratiquer le football et de les accueillir dans les meilleures conditions, afin qu’elles puissent évoluer dans des équipes exclusivement féminines. Nous avons bien progressé au niveau du club grâce à l’encadrement, notamment avec l’arrivée d’Alexandre Lavigne pour superviser le pôle féminin. Il est essentiel que tous les aspects du club se développent simultanément pour que chaque équipe puisse s’y retrouver, en suivant une hiérarchie sportive avec l’équipe première.
La journée dédiée au football féminin lors du dernier match en N3 contre Moulins a apporté un vent de fraîcheur, de dynamisme et d’engouement à l’intérieur du club. Le pôle féminin revêt une importance toute particulière pour nous. »
On connaît le souci répété par le président concernant la plaine du Vieux Fresne et du terrain synthétique. Où en est-on ?
« Ce n’est pas un luxe d’avoir un terrain synthétique. C’est simplement pour permettre à nos 250 licenciés de jouer, et cela concerne avant tout nos jeunes. Nous ne le demandons pas seulement pour l’équipe première. C’est aussi pour la formation de nos jeunes afin qu’ils soient accueillis dans les meilleures conditions. Nous travaillons avec la ville de Gueugnon pour que ce projet aboutisse le plus rapidement possible. Nous espérons que l’inauguration d’un terrain synthétique aura lieu d’ici l’horizon 2025. »
« Il va falloir prendre des points rapidement, et tout le monde en est conscient. Nous devons réaliser une deuxième partie de saison où il faudra être performant. »
Pour parler de l’équipe première, quel sentiment te laisse la situation actuelle du classement, sachant que beaucoup d’équipes ont un à trois matchs en retard par rapport à nous ?
« Il est vrai que le classement peut être trompeur, car des points seront distribués lors des matchs en retard. Cependant, toutes les équipes ne remporteront pas leurs matchs en retard. Il faut être conscient que nous jouons le maintien. Nous avions plutôt bien démarré, avec des résultats encourageants à domicile. Cependant, nous éprouvons toujours des difficultés à obtenir des résultats à l’extérieur. Il va falloir prendre des points rapidement, et tout le monde en est conscient. Nous devons réaliser une deuxième partie de saison où il faudra être performant.
Nous aurons un déplacement à Vesoul, puis la réception de Rumilly, et enfin, nous devrons nous rendre à Pontarlier. Notre équipe en est capable, mais il y aura des petites choses à corriger. En général, nous n’avons pas subi de défaites à plus d’un but d’écart la plupart du temps. Il faudra régler ces problèmes. »
C’est l’époque du mercato, et j’entends beaucoup en parler dans la situation actuelle. Quelle est la volonté du club à ce propos ?
« Le mercato implique soit des départs, soit des arrivées, et être également en capacité financière de le faire. Nous pourrions avoir une opportunité d’accueillir un joueur. Je laisse la partie sportive au staff et à Richard pour se positionner, puis nous verrons ensemble si cela est réalisable ou non.
Nous savons également que nous avons remporté des matchs avec cette équipe jeune, insouciante et entreprenante. Actuellement, nous avons le défaut de cette jeunesse, comme des moments d’inattention. Les matchs qui ont été joués représentent de l’expérience pour ces joueurs. Il leur appartient aussi de nous rendre la confiance que nous avons en eux et d’aller chercher le maintien le plus vite possible. »
« Cette année, les vœux sont d’ordre sportif, c’est notre priorité. Si toutes les équipes peuvent se maintenir à leur niveau actuel, je serais très satisfait. »
Tu as toujours le sentiment que dans la situation actuelle, le groupe va s’en sortir. En tout cas, quels seraient tes vœux ?
« Comme je le disais, c’est entre les mains des joueurs. Nous avons un staff performant, que nous avons renforcé d’ailleurs avec la présence de Stéphane Bernard. Aux joueurs d’appliquer et de donner le meilleur de ce que leur demande le staff. Maintenant que les jeunes ont du temps de jeu, qu’ils puissent gommer leurs erreurs, je suis persuadé qu’alors les résultats pourraient être tout autres. Pour être dans le premier tiers du classement, il va falloir de toute façon batailler pour assurer le maintien.
Cette année, les vœux sont d’ordre sportif, c’est notre priorité. Si toutes les équipes peuvent se maintenir à leur niveau actuel, je serais très satisfait. Il ne faut pas oublier que nous sommes qu’une ville de 7000 habitants et prendre conscience de l’importance du club et du travail qui est accompli en son sein, c’est quelque chose d’exceptionnel pour une petite ville comme Gueugnon. Et humainement, marchons tous main dans la main et regardons tous dans la même direction, le but étant de travailler tous les uns pour les autres. C’est un club qui a une dimension humaine et une histoire, c’est pour ça qu’il est différent des autres. »
Merci à Piero et Christophe pour cet échange.
