Inox Express avec Serge Romano

« Union sacrée » et « Solidarité »

(29 juillet 2010)

Inox Express

À une dizaine de jours de la reprise du championnat, Inox Express s’est entretenu avec le nouveau coach gueugnonnais : Serge Romano.Arrivant à Gueugnon en faisant des concessions salariales, cet entraineur partage les valeurs de Tony et a envie de construire quelque chose au FCG

Serge Romano

Tout d’abord, vous souvenez-vous où vous vous trouviez le Samedi 5 août 1995 ?
– Serge Romano : Le 5 Aout 95…? Non je ne me rappelle pas. J’étais à Toulouse non ?
Non, vous évoluez à Martigues et vous jouiez à Jean Laville pour la 3e journée de D1 !
– Ah d’accord, je ne m’en souvenais pas.

 

En tant que joueurs, vous avez évolué à Martigues donc, mais aussi à Metz, Toulouse, Troyes et même chez les Wolves de Wolverhampton en Angleterre ! Que retenez-vous de votre carrière sportive ?
– Je suis content de ma carrière, j’ai fait pas loin de 400 matchs en L1, j’ai connu la coupe de France en finale, la coupe de l’UEFA, j’ai vu l’étranger un peu tard une fois que l’arrêt Bosman fut proclamé. C’est dommage car cet arrêt ouvrait d’autres opportunités mais pour ma génération c’était trop tard.

Après avoir raccrocher les crampons à Troyes, c’est la-bàs que débute votre parcours d’entraîneur en tant qu’adjoint. C’était une vocation pour vous de devenir entraîneur ?
– À l’age de 20/21 ans, j’avais déjà envie de faire ça. J’ai donc commencé mes diplômes assez tôt. Durant ma carrière, arrivé sur mes 30 ans j’avais déjà pratiquement tout les diplômes en poche . J’étais assez intéressé par ce métier, bon au début on ne s’implique pas forcément mais une fois dans le bain cela m’a plu.

En 2004, vous arrivez à Sedan qui vous donne une véritable chance d’entraîner une équipe première avec une certaine réussite (finale de Coupe de France et à la montée en L1).
– Oui, je suis tombé dans un bon club bien structuré avec un président qui connait bien le football et en étant bien soutenu. Au final on a obtenu de bon résultats, c’était une bonne expérience !

Par la suite, cela s’est moins bien passé vous avez entraîné Dijon puis Amiens sans succès puisque vos contrat se sont achevés prématurément
– À Dijon, je suis tombé sur un chamboulement au niveau des dirigeants. Quand Rudy Garcia était là, chacun était à sa place. A mon arrivée, le président a voulu prendre une expansion dans son rôle sans forcément bien faire les choses. Il avait fait tout le recrutement sans forcément prendre en compte mon avis. Au final, il y avait beaucoup de jeunes alors que certains cadres potentiellement intéressant avait été remercié. On a fait un bon début de championnat avant d’enchainer quelques résultats négatifs pour finir par perdre pied.
Après je suis allé sur Amiens en national, on n’a pas su saisir les bonnes opportunités au niveau du recrutement. On a pris un certain retard qui nous a mal fait débuter la saison. De plus, il y avait de l’instabilité et des tensions dans la direction du club, les mauvais résultats arrivant, c’est partit dans tous les sens. Des expériences pas très faciles.

Au final, vous venez à Gueugnon avec l’esprit revanchard ?
– Non, moi j’ai la mentalité d’un gagnant, c’est comme les matchs, on en perd mais on joue pour les gagner. Je pars plus dans l’esprit gagnant que revanchard.

Comment avez vous été mis en contact avec Tony Vairelles ?
– J’encadrais le groupe UNFP où Tony évoluait il y a 2 ans. On était dans le même état d’esprit, on en avait un peu marre de ne pas être maitre de nos actions, de subir les politiques des dirigeants. Tony avait l’idée de reprendre un club, je m’inscrivais aussi dans cette idée.
On a eu des projets communs, notamment au FC Sete que l’on a abandonné faute de soutien de la part de la mairie. Tony s’est installé à Gueugnon par la suite et il m’a demandé de venir l’aider.

L’intersaison a été délicate pour notre club, qui a longtemps nagé dans l’incertitude de pouvoir repartir en National, encore aujourd’hui la situation du club est instable. Cela vous inquiète t-il ? Ce n’est pas l’idéal pour préparer une saison ?
– C’est inquiétant oui et non, moi ce qui m’inquiète c’est le sportif.
Après si je fais le point, on a commencé tardivement et donc perdu une semaine de préparation, cette semaine a fait perdre des joueurs potentiels qu’on connaissait et qui pouvaient venir. Ensuite ce n’est pas évident de faire avec le peu de moyen du club, l’équipe est à refaire complètement ce qui est difficile en national avec les problèmes contractuelles lié au statut semi-pro, semi-amateur.
D’un autre coté, vous avez l ‘association qui fait son chambardement sans forcément penser au club en général en voulant garder son équipe de 19 ans en national…
Apparemment aux dernière nouvelles, les U19 repartirait en ligue
– D’accord, c’est serait bien alors. Bon l’association était là avant que Tony reprenne le club en main, il applique une politique qui existait avant mais maintenant qu’il y a un changement, il faut qu’ils s’adaptent car l’essentiel c’est la vie du club. Tony est de bon aloi de mettre de l’argent à une certain hauteur, environ 600.000€, tout le monde ne pourrait pas faire ça. Eux n’ont qu’à le faire entre guillemets… Il faut faire les choses plutôt que de se plaindre.
Il doit y avoir une unité pour reconstruire le club et il y aura des répercussions se feront sur l’association quand le club grandira…

 

Vous appelez à l’union sacrée autour du club ?
– Oui, c’est la base. On est déjà dans la difficulté pour construire l’équipe, pour trouver des moyens, le championnat arrive vite et derrière tout ça, ça tiraille… ça alourdit l’esprit plutôt que de l’éclaircir.
Bon nous on se concentre sur le jeu en occultant ça mais s’il s’avère que demain ça s’arrête à Gueugnon, on aura jouer le jeu au maximum.

Le championnat commence dans 10 jours, d’ici là les jaunes auront un dernier match amical ce week-end. Sans tirer de conclusions hâtives, les matchs amicaux se sont révélés intéressants si on met de coté le contre-coup physique de Châteauroux.
– Oui ça a été intéressant, bon au delà du contre-coup physique, Châteauroux était surtout en avance sur nous, on s’est fait secoué. Derrière ça, on a repris du poil de la bête, on a pu voir ça le week-end dernier : on est plus costaud physiquement et dans le jeu on arrive à faire de bonnes choses… On est appliqué et on progresse !

Il y a une bonne ambiance dans le groupe malgré de nombreux mouvements au mercato, plusieurs joueurs essayés ?
– Il y a beaucoup d’essais mais ça se passe bien, bon ce n’est pas évident avec les joueurs qui restent et s’en vont mais au final il y a une essence qui se fait au niveau du noyau et petit à petit, les joueurs qui viennent à l’essai s’adaptent, il y a une bonne mentalité, une bonne émulsion !

Le groupe de joueurs vous convient-il où manque-il encore des recrues ?
– Il nous manque une charnière centrale d’expérience surtout.

 

Et la ligne d’attaque n’est pas un peu légère
– Ça peut l’être, mais on a essayé un joueur du Mans, Idrissa Sylla. On essaye de se le faire prêter par Le Mans mais bon, toujours avec cette histoire d’argent, ça limite les choses…

Cette saison s’annonce longue et difficile avec 42 journées au programme ! Les joueurs sont-ils prêt physiquement ? Encore hier on apprenait que Jolibois s’était blessé.
– Non il n’est plus blessé Jolibois, il a repris hier justement.
Mais physiquement, les joueurs sont-ils prêts ?
– Il y en a qui sont prêts, je dirais qu’ils le sont à 80%, c’est en évolution constante. Au final, il y en a que 2 ou 3 qui ne sont pas encore au niveau.

L’année dernière, nous nous sommes battus pour assurer notre maintien. Compte tenu des gros poissons cette année en National (Bastia, Strasbourg, Créteil, Amiens, Guingamp…) Quel est l’objectif du club : Montée ou maintien ?
– Non la montée je ne pense pas, c’est le maintien qu’on va joué. On n’a pas les capacités pour l’instant à parler de montée après bon, on verra comment ça se passe.

Enfin, tradition d’Inox Express, le mot de la fin vous appartient. Coup de cœur, coup de gueule, souhait pour la saison : c’est notre tribune libre !
– Ce que je souhaite, c’est qu’il y ai une union sacrée et que tout le monde soit dans le sens de la progression du club. En un mot : solidarité, qu’elle soit à l’extérieur et à l’intérieur du club.
Même nous entre les joueurs, le staff, il faut plancher la dessus et c’est comme ça qu’on arrivera à construire quelque chose.

L’équipe de la page des Fans du FCG tient à remercier Serge Romano pour sa gentillesse, sa disponibilité et espère que le FCG fera une belle saison.

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